Entre février et mai 2025, les 155 élèves de 4e du collège Anatole France se sont donné un défi : reconstituer les débats de l’Organisationdes Nations-Unies dans un jeu de rôle en temps réel. Toute la promotion a enfilé le costume diplomatique pour incarner les 18 ambassades du monde entier à l’ONU.
Les cours de Géographie, d’Anglais et de Français ont servi de rampe de lancement à ce beau projet riche en leçons. Inde, Jamaïque, Mozambique, Egypte, Canada, Hongrie, Sierra Leone, Nouvelle Zélande, Vietnam, Turquie, Brésil, Vanuatu, Kirghizistan, Norvège, Bolivie, Japon, Nigéria et Espagne ont pu proposer leurs solutions d’avenir.
S’initier à la diplomatie, écouter, défendre, débattre, proposer et argumenter à l’oral devant 155 ambassadeurs réunis !
Vendredi 16 mai 2025 : Jour des débats
Les 90 résolutions, portées par nos apprentis-ambassadeurs, ont été introduites en anglais puis présentées en français pour ensuite être débattues et votées en français. L’ensemble des participants a ainsi pu engager son intelligence et son éloquence dans des débats de haute-volée. Tous les élèves de 4e ont ainsi pu prendre la parole à la tribune dans l’une des 5 commissions, dans lesquelles siégeaient 1 ou 2 représentants de chaque pays. Les débats ont été organisés et orchestrés dès le mois de mars par une équipe de 18 présidents issus cette année de tous les pays présents.
Prendre position en représentant un pays du monde afin d’arbitrer entre les intérêts de son gouvernement et le bien-commun de l’Humanité…
- La commission intelligence artificielle a réfléchi à stimuler, encadrer, diffuser et même « humaniser » les logiciels d’IA … En limiter les dérives, tout en la diffusant à un public toujours plus large : les défis sont de tailles ! Nos ambassadeurs ont élargi leurs points de vue en prenant des mesures environnementales ou sociales pour guider l’IA vers un avenir vertueux… ou bien pour mieux l’utiliser pour contrôler les Humains. Preuve en est que la diversité des points de vue est présente dans les débats du MUNA.
- Le défi intellectuel était d’une belle ampleur dans la commission voisine consacrée aux médias. Les présidents de séance ont animé une session de 3h autour de la question : Quelle politique pour assurer une information valide sur les médias et les réseaux sociaux ? Chaque ambassade défendant le point de vue de son pays, nous vous laissons imaginer la diversité des propositions. Responsabiliser les auteurs ou éduquer les néophytes à l’esprit critique ? Contrôler l’algorithme ou contrôler les publications ?
- Les réfugiés internationaux et les migrants clandestins ont été au cœur des préoccupations de la troisième commission afin de définir collectivement des modalités et des lieux d’accueil dans tous les pays. L’insertion économique, linguistique, numérique ont été au cœur de débats très altruistes. Comme chaque commission, les ambassadeurs ont eu à gérer en direct un événement international en fonction des directives données par les ministres des affaires étrangères de chaque pays. Une expérience d’improvisation géopolitique haute en couleur pour nos diplomates en herbe.
- Les décisions collectives pour limiter le dérèglement climatiques sont aussi concrètes que acceptables par les pays représentés. Cette mobilisation bouscule nos habitudes de mobilité, de consommation, d’utilisation de l’énergie. Il a également beaucoup été question de CO2, d’écosystème fragile et de gestion des risques naturels majeurs… au-delà de ces solutions techniques : une alliance de pays sud-américains autour du Brésil et de la Bolivie a clôturé la cession en proposant un partage des innovations.
- Entre amélioration de la gestion de l’eau et accompagnement de la mécanisation agricole, les débats ont éclairés les nouvelles pratiques agricoles avec un enjeu critique. Soutenir la production locale traditionnelle ou bien introduire de nouvelles espèces cultivées, le MUNA porte la contradiction pour dégager un consensus international.
Chaque commission ne s’est pas contentée de débattre autour des 18 résolutions qui lui ont été soumises ; elle a également été confrontée à des situations concrètes d’urgence en résonance avec l’actualité internationale. Dans l’improvisation, les talents ont également pu s’épanouir. Par la négociation, ils ont aidé des réfugiés soudanais et éviter l’exploitation des ressources de l’Antarctique. Ils ont mis à l’honneur le fact-checking et mis en garde contre certains monopoles dans le domaine des nouvelles technologies. Des dilemmes inspirants qui ont transformé le temps d’un jeu de rôle, nos ambassadeurs en super-héros.
Ces débats résonnent comme le point d’orgue de deux années d’études ; ils sont également un point de départ pour un avenir proche ponctué de défis d’éloquence. L’aventure s’est clôturée le lundi 26 mai où nos 155 ambassadeurs se se sont réunis en Assemblée générale pour clore en beauté ce projet.
L’ensemble des élèves et des enseignants sont très fiers du travail d’investigation, d’altruisme et d’éloquence produit par l’ensemble des équipes. L’implication unanime des élèves et le très bel état d’esprit général est une grande récompense pour cet ambitieux projet porté par de jeunes citoyens de la Terre.
Les professeurs porteurs du projet : M. Blanchard, Mme Ouaknine, Mme Sahli, M. Da Cunha, Mme Bavard, M. Ouchen, Mme Boulaguige, Mme Benzaken, Mme Latrache & Mme Janson.


 
			
 
			







